samedi 7 novembre 2009

Sur Plume de Presse de Olivier Bonnet, une réponse quant à Bavures policières : la culture de l’impunité

Je viens de poster sur l'excellent site de Olivier Bonnet cette réponse à lui destinée ainsi qu'à la commentatrice Christine


En réponse à :

  • Bavures policières : la culture de l’impunité

    6 novembre 08:20, par Christine
    Mais n’est-ce pas un peu naïf de penser qu’il y a là un pacte républicain ? Est-ce que les abus de pouvoir et les violences ne sont pas contenus dans la fonction ? La police n’est pas là pour protéger les gens mais pour protéger le pouvoir économique et politique. Et cette protection ne peut être garantie que par un corps coupé du reste de la société, doté de privilèges, d’armes et du droit de tuer.
    Lutter contre les bavures policières est vain. C’est contre l’existence de la police qu’il faut (...)
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Bavures policières : la culture de l’impunité - Yanick Toutain

Je salue cet article utile. Qui fait suite à un article ancien que j’avais lu sur ce même blog : des lycéens devant un lycée en butte à une provocation policière.

@ Olivier Bonnet : 1° "On note au passage qu’il vaut mieux toujours avoir de quoi filmer sous la main à proximité de policiers, " J’ajouterai qu’il est irresponsable de manifester sans amis avec des appareils-photos-caméras dans les poches. 2° Un expérience ancienne (10 ans) m’avait confronté à des policiers ’La loi c’est nous qui la faisons" de la 5° section de la rue (havraise) de la Victoire. Arrêté pour un - délirant et mensonger - zigzag sur un boulevard rectiligne en l’absence de tout autre véhicule à au moins un kilomètre à la ronde, à l’approche de minuit.J’eus droit à 2 véhicules et un car de police pour m’extirper de mon véhicule - en tirant sur une menotte passée de force : "Mais pourquoi m’arrêtez vous ? Pourquoi voulez-vous que je sorte de mon véhicule". Je fus relâché 2 heures après et ... sans main courante !!! C’est le nazillon apprenti assis dans le véhicule à côté de moi auprès de qui je protestais contre les douleurs que m’infligeais ses bracelets trop serré qui eut cette réponse. 3° Ce travers est l’application d’une "morale de gangster" que je décrivais récemment."Morale de Paul-Henri du Limbert, morale de gangster : Ce n’est pas le délit qui « écorne l’image », c’est sa punition " Dans ce texte posé sur le journal Le Figaro et que le modérateur du Figaro, il faut le saluer, eût l’honnêteté de valider sur son site - je dénonçais les propos de l’éditorialiste Paul-Henri du Limbert. extrait

Mais, là où le bouchon fait déborder le vase, c’est quand l’impudent Limbert (Paul-Henri du), entraîné par son élan, en vient à nous annoncer que ce n’est pas le délit qui est la cause de la dégradation accélérée de l’image de la France, - image « écornée », ce ne sont pas les pratiques de minable délinquant, ce ne sont pas les pratiques de racaille qui ont pour conséquence de « ternir » la « fonction présidentielle » ? non, ce n’est pas le délit qui détruisent la réputation ? ce qui « terni » , ce qui « écorne » ce sont ?. les poursuites.

Lisons attentivement le paragraphe de l’impudent éditorialiste bourgeois Limbert

« C’est donc cet homme qui fêtera le mois prochain son 77° anniversaire que l’on veut juger. Xavière Siméoni se moque des arguments qu’on peut lui faire valoir, et la chose peut se comprendre, puisque c’est son métier. Le droit, le droit, rien que le droit. Qu’importe que les faits soient anciens, que leur caractère de gravité ne saute pas aux yeux, que la fonction présidentielle soit indirectement ternie, que l’image de la France dans le monde soit ainsi écornée. S’il y a eu faute, dit Mme Siméoni, il doit y avoir sanction. La loi est dure, mais c’est la loi, surtout quand elle ignore l’affection et la compassion. » Chirac : la justice et la vie Paul-Henri du Limbert 30/10/2009 |

Il est logique que les émules de Limbert, à la base, adoptent cette "morale de gangsters" : ce n’est pas la faute qui est condamnable, c’est le fait de se faire prendre. Pour un peu, ces syndicats de police en viendraient à nous expliquer que la présence de caméras serait la faute de l’amplification du nombre de bavures. @Christine Nonobstant ce que j’écris ci-dessus, votre proposition de "lutter contre l’existence de la police" me pose problème. En tant que libéral-égalitariste (on pourra dire libertarien révolutionnaire ou anti-capitaliste, anti-bureaucrate) , je suis partisan de "le moins d’Etat possible", je suis aussi partisan de la "Destruction de l’Etat bourgeois". Mais... lorsque je suis confronté - pour interrogatoire - à un fonctionnaire de police (la brute soutient la brute) ... il n’y a nul calcul de ma part lorsque je soutiens la nécessité d’un véritable lutte contre la drogue, contre les trafics de drogue, contre les trafiquants de drogue. Les policiers de l’Etat bourgeois ont une double fonction - et votre texte semble l’oublier -, une fonction ’égoutiers de la société actuelle vient se surajouter à la fonction répressive et de perpétuation des rapports de production et des rapports sociaux d’exploitation (bourgeois, mais aussi formois, innovois* etc..)

La tradition "anti-flic primaire" qui était "enseignée" de façon précoce aux enfants de mes camarades d’organisation de la LCR était - et est toujours - totalement lamentable. Jamais, je ne transmis ce "virus" infantile à mon propre enfant. Il me fallut - et cet aspect est au coeur de notre débat - plus de 20 ans pour comprendre que l’ "anti-fliquisme primaire" était le pendant théatral de l’abandon du combat anti-militariste. Les mêmes qui tentaient d’échapper à la "contrainte" d’aller faire son service militaire étaient les mêmes qui gesticulaient contre la "police capitaliste". L’explication - et je vous accuse pas personnellement de cacher ce noir dessein - étaiet pourtant simple : Ceux qui n’ont pas renoncé à travailler à la construction d’une révolution anti-capitaliste ne vont RIEN faire pour solidifier la cohésion du camp adverse. Il est probable que mon statut de taupe trotskyste à l’intérieur des 34° RG et du ... 3° RA (régiment nucléaire à missiles tactiques) ne fut percé que plus de 10 mois après mon incorporation ... en partie grâce aux relations intelligentes que j’avais avec un sympathique gendarme ... Je fus, de la même façon, très tôt informé de l’infiltration fasciste dans la police par un "policier en tenue" ... qui devint, plus tard secrétaire général de son syndicat ... Seuls les réformistes hypocrites - des eaux du NPA et d’ailleurs - qui ont un double discours et ont - depuis des années - renoncé aux objectifs qu’ils prétendent avoir, ont un discours pseudo "rebelle" et "anti-flic primaire. Notre logique est celle de soviets de délégués révocables dans les quartiers luttant contre la misère, le cléricalisme fachoïde et la classe "gangsteroise" des trafiquants de drogue et travaillant au renversement du capitalisme. De CE point de vue, les policiers - comme les pompiers - sont fréquemment les VICTIMES de l’abandon du combat révolutionnaire.

NB : Hadopi est une loi pro-innovoise mise en oeuvre par la classe bourgeoise.

Un blog libéral égalitariste : Monsyte

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