lundi 6 juillet 2009

Langevin, Bologne, la relativité, Lénine, le matérialiste et l'empiriocriticisme. Les philosophes scientifiques contre les imposteurs relativistes. (½

Une analyse philosophique du texte de Bologne écrit en 1911 par Paul Langevin


Il résulte de ce qui précède que ceux-là auront le moins vieilli dont le mouvement pendant la séparation aura été le plus éloigné d’être uniforme, qui auront subi le plus d’accélérations.”
ânerie de clown signée Paul Langevin Bologne 1911

I UNE ANALYSE PHILOSOPHIQUE DU TEXTE DE BOLOGNE ECRIT EN 1911 PAR PAUL LANGEVIN

Par Yanick Toutain
5/7/2009

ABSTRACT : A) Les relativistes mentent. 1° En 1911, à Bologne, les « jumeaux » n'étaient qu' « un voyageur ». 2° Pour Langevin, il fallait accélérer pour faire ralentir le temps : 3° L'âne relativiste Langevin n'a rien compris à la relativité restreinte. 4° Langevin ment quant aux « preuves ». 5° Son texte est truffé d'une accumulation incohérente d'erreurs de calculs et de stupidités B) La propagande de Paul Langevin s'inscrivait dans l'offensive réactionnaire contre Newton et contre le matérialisme de Marx, Engels et Lénine.

Lire aussi : « Langevin 1911 et son voyageur de Bologne: l'imposture d'un crétin “relativiste” doublé d'un “âne relativiste”. Il ne sait pas pas poser des équations !”

Ce texte – pour sa partie philosophique - fait office de 3° lettre pour les lettres publiques à Alexandre Moatti. Sa partie “géométrique” basée sur la récente prise de connaissance du texte de Bologne 1911 de Langevin correspondrait à un supplément à la deuxième lettre.



3 ans après les débats de 1908 entre Lénine et le touriste de Capri – Maxime Gorki –, le futur « compagnon de route » des criminels stalinistes, Paul Langevin, lançait l'offensive idéologique en faveur de la relativité :

Le trucage habituel de cette clique ennemi du matérialisme consiste à opérer constamment la confusion entre la précision de nos connaissances concernant l'univers objectif et l'existence en soi de cet univers. Point n'est besoin de connaitre l'alizarine argumentait Friedrich Engels pour qu'elle existe depuis des millénaires.

Mais pour Langevin :

Il ny a ni espace, ni temps à priori: à chaque moment, à chaque degré de perfectionnement de nos théories du monde physique, correspond une conception de lespace et du temps. Le mécanisme impliquait la conception ancienne de lélectromagnétisme en exige une nouvelle dont rien ne nous permet de dire qu’elle sera définitive.”

L'ignare en gnoséologie embrouille le débat en confondant l'objet et la connaissance de l'objet. Cet espace et ce temps, son « a priori », c'est son existence « en soi », hors de la connaissance de l'observateur. Mais cette connaissance va, évidemment, s'améliorer.
Exemple : la Terre occupe en une seconde deux lieux absolus. Nous ignorons actuellement lesquels et la distance entre ces deux lieux. Notre connaissance – prochainement – de la vitesse objective de la Terre, de sa vitesse absolue nous permettra d'indiquer à QUEL LIEU de l'univers, en ce dimanche 5 juillet 2009 à 21h33 la Terre se trouvait.
Et, dans l'avenir, les enfants pourront s'amuser à indiquer CE POINT DE L'ESPACE où se trouvait la Terre. On peut même préciser le fait que si « l'hypothèse Ain Al Rami » se révélait vraie, ce lieu se trouverait, le 3 juillet dans la direction indiquée en pointant le doigt vers le Soleil.

Le lieu « en soi » sera de mieux en mieux CARTOGRAPHIE à mesure de l'avancement des connaissances des matérialistes. En particulier concernant notre connaissance de notre vitesse objective – vitesse absolue comme l'appelait Isaac Newton.

Mais, pour cette clique qui va reprendre clandestinement – par l'intermédiaire de Mach – les foutaises de l'évêque Berkeley, il va falloir jeter à la poubelle Newton et ses vitesse absolues, ses vitesse objectives.

Langevin Bologne 1911 : “Nous assistons en ce moment à un conflit de ce genre entre deux conceptions du monde particulièrement importantes et belles: la mécanique rationnelle de GALILEE et de NEWTON dune part et dautre part la théorie électromagnétique sous la forme adulte que lui ont donnée MAXWELL, HERTZ et LORENTZ.

La mécanique rationnelle fut crée pour l’interprétation des phénomènes du mouvement visible et elle y réussit de manière admirable. Tout l’effort scientifique du dix-huitième siècle et d’une grande partie du dix-neuvième fut consacré à étendre cette puissance d’explication à l’ensemble des phénomènes physiques en appliquant ces mêmes lois aux mouvements invisibles de particules matérielles ou de fluides variés.

Ainsi se développa la doctrine connue sous le nom de mécanisme, par fusion de la mécanique rationnelle et des hypothèses atomistiques. Le succès fut grand dans certains domaines, dans la théorie cinétique des fluides par exemple, moindre dans d’autres comme ceux de l’élasticité et de l’optique.”

Le trucage consiste à taire les fondements des Principia : le fait que tout se résume à la recherche des mouvements d'un lien absolu à un autre lieu absolu. La mécanique et les équations qui en découlent résultent de cette vision géométrique de l'univers en soi. Le concept d'inertie est dépourvu de sens hors cette vision. Mais c'est contre cela, contre ce matérialisme newtonien que la relativité a été inventée. C'est contre les foutaises de ces gens que Lénine combattait : ces Poincaré et autres positivistes qui voulaient jeter l'univers en soi et les vraies thèses de Newton. Ces ignares qui préparaient un retour aux stupidités de Berkeley.

Lénine écrivait, dans son « Matérialisme et empiriocriticisme » :
« Maintenant, notons encore une découverte récente empruntée, au cours du XX° siècle, par le positiviste moderne et le réaliste critique P. louchkévitch à l'évêque Berkeley. C'est l'«empiriosymbolisme ». La « théorie favorite » de Berkeley, dit Fraser, est celle du « symbolisme naturel universel » (p. 190 de l'édition citée) ou du « symbolisme de la nature » (Natural Symbolism). Si ces mots ne se trouvaient pas dans une édition parue en 1871, on pourrait suspecter le philosophe fidéiste anglais Fraser de plagier le mathématicien et physicien Poincaré, notre contemporain, et le « marxiste » russe louchkévitch !

La théorie même de Berkeley, qui a fait l'admiration de Fraser, est exposée par l'évêque en ces termes : « La liaison des idées [n'oubliez pas que, pour Berkeley, les idées ne diffèrent pas des choses] ne suppose pas le rapport de cause à effet, mais seulement celui du signe ou du symbole à la chose désignée de façon ou d'autre » (§ 65). « Il

15 Fraser souligne dans sa préface que Berkeley « n'en appelle qu'à l'expérience », de même que Locke (p. 117).

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Lénine : Matérialisme et empiriocriticisme

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Feuerbach, ni Marx et Engels); ses arguments ne diffèrent pas de ceux qui ont été analysés plus haut. Avec cela, Pearson est si loin de vouloir simuler le matérialisme (ce qui est la spécialité des disciples russes de Mach), et tellement... imprudent que, sans imaginer de « nouvelles » appellations pour sa philosophie, il donne tout bonnement à ses propres conceptions, aussi bien qu'à celles de Mach, le nom d'« idéalistes » (ouvrage cité, p. 326) ! La généalogie de Pearson remonte en ligne droite à Berkeley et à Hume. La philosophie de Pearson, nous le verrons plus d'une fois dans la suite, se distingue de celle de Mach par une cohérence bien plus grande et bien plus profonde.

Mach a soin d'exprimer spécialement sa solidarité avec les physiciens français P. Duhem et Henri Poincaré 32. Dans le chapitre consacré à la nouvelle physique, nous traiterons des conceptions philosophiques de ces écrivains, conceptions singulièrement confuses et inconséquentes. Il suffira de retenir ici que pour Poincaré les choses sont des « séries de sensations 33 » et que Duhem34 émet incidemment une opinion analogue.



C'est dans cette offensive dont les Poincaré accumulaient les munitions que Einstein est intervenu pour porter le « coup final » contre le matérialisme, contre Newton et contre les Lumières.

Langevin Bologne 1911: « MAXWELL avait cru possible de concilier les deux théories et de montrer que les phénomènes électromagnétiques sont susceptibles d’interprétations mécaniques; mais sa démonstration, faite d’ailleurs sur le cas particulier des phénomènes présentés par les courants fermés, prouve seulement que les deux synthèses ont des caractères communs, la propriété commune de laisser stationnaires certaines intégrales, mais elles peuvent rester inconciliables par d’autres caractères.

Dans un chapitre de son « Matérialisme et empiriocriticisme » dans lequel il évoquait Abel Rey, Henri Poincaré et James Maxwell, Lénine faisait un certain nombre de rappel sur ce qu'est la philosophie matérialiste et sur la façon dont les charlatans de cette fin de 19° siècle tentèrent de jeter par dessus bord les acquis de Democritos (atomos) et de Puthagoras (nombres entiers pour décrire l'univers) au moment même où les expériences allaient – sous le nom de physique quantique – apparaitre la justesse des conceptions des anciens Grecs et de Newton.

La prétendue « crise » de la physique était un retour au matérialisme. « Le nouveau courant de la physique n'y voit que symboles, signes, points de repère d'une utilité pratique, c'est-à-dire qu'il nie l'existence de la réalité objective indépendante de notre conscience et reflétée par celle-ci. »
Quant à l'éther que Newton avait fait disparaître dans le vide universel, il allait prendre une claque définitive. Si – par erreur - Lénine le mentionne c'est par ignorance du véritable texte matérialiste des Principia.


Lénine M&E « Il se trouve que la vitesse des électrons est comparable à celle de la lumière (300 000 kilomètres à la seconde), atteignant par exemple au tiers de cette vitesse. Il faut prendre en considération la double masse de l'électron et alors triompher d'une double inertie : de celle de l'électron lui-même et de celle de l'éther. La première masse sera la masse réelle ou mécanique de l'électron ; la seconde, « la masse électrodynamique représentant l'inertie de l'éther ». Or la première masse est égale à zéro. La masse entière de l'électron ou tout au moins des électrons négatifs est, par son origine, entièrement et exclusivement électrodynamique144. La masse disparaît. Les bases mêmes de la mécanique sont minées. Miné également le principe de Newton sur l'égalité de l'action et de la réaction, etc.

Nous sommes, dit Poincaré, au milieu de « ruines » des vieux principes de la physique, « en présence de cette débâcle générale des principes ». Il est vrai, ajoute-t-il en manière de restriction, que toutes ces dérogations aux principes, on ne les rencontre que dans les infiniment petits ; il est possible que nous ne connaissions pas encore d'autres grandeurs infiniment petites qui s'opposent, elles, à ce bouleversement des anciennes lois; et de plus le radium est très rare. En tout cas, la « période de doutes » n'est pas niable. Nous avons déjà vu quelles sont les conclusions gnoséologiques que l'auteur en tire :

« Ce n'est pas la nature qui nous les « 'espace et le temps) impose, c'est nous qui les imposons à la nature » ; « tout ce qui n'est pas pensée est le pur néant ». Conclusions idéalistes. Le bouleversement des principes fondamentaux démontre (tel est le cours des idées de Poincaré) que ces principes ne sont pas des copies, des photographies de la nature, des reproductions de choses extérieures par rapport à la conscience de l'homme, mais des produits de cette conscience.

Poincaré ne développe pas ces conclusions de façon suivie et ne s'intéresse guère au côté philosophique de la question. Le philosophe français Abel Rey s'y arrête longuement dans son livre La théorie de la physique chez le physiciens contemporains (Paris, F. Alcan, 1907). Il est vrai que l'auteur est lui-même positiviste, c'est-à-dire confusionniste et à moitié acquis à Mach, ce qui en l'espèce est plutôt un avantage, car on ne peut le suspecter de vouloir « calomnier » l'idole de nos disciples de Mach. On ne peut se fier à Rey quand il s'agit de définir avec précision les concepts philosophiques, quand il s'agit du matérialisme notamment, car Rey est lui aussi un professeur et, comme tel, il professe à l'égard des matérialistes le mépris le plus complet (tout en se signalant par l'ignorance la plus complète de la gnoséologie matérialiste). Point n'est besoin de dire que Marx ou Engels, personnages quelconques, n'existent pas du tout pour de telles « sommités de la science ». Cependant, c'est avec le plus grand soin et, somme toute de façon consciencieuse, que Rey résume sur cette question la riche littérature tant anglaise et allemande (Ostwald et Mach surtout) que française; aussi aurons-nous souvent recours à son travail.

La physique, dit cet auteur, devait attirer sur elle, plus que sur toute autre science, l'attention des philosophes et de tous ceux qui, pour un motif ou un autre, désiraient critiquer la science en général. « C'est au fond la légitimité de la science positive, la possibilité d'une connaissance de l'objet, que l'on discute en cherchant les limites et la valeur de la science

physique » (pp. I-II). On a hâte de tirer de la « crise de la physique contemporaine » les conclusions sceptiques (p. 14).

Quelle est donc la nature de cette crise ? Dans les deux premiers tiers du XIX° siècle les physiciens furent d'accord sur les points essentiels. « On croit à une explication purement mécanique de la nature ; on postule que la physique n'est qu'une complication de la mécanique : une mécanique moléculaire. On ne diffère, que sur les procédés employés pour réduire la physique à la mécanique, et sur les détails du mécanisme. » « Aujourd'hui, semble-il, le spectacle que nous offrent les sciences physico-chimiques a complètement changé. Une extrême diversité a remplacé l'unité générale, et non plus seulement dans les détails, mais dans les idées directrices et fondamentales. S'il serait exagéré de dire que chaque savant a ses tendances particulières, on doit constater que, comme l'art, la science, et surtout la physique, a ses écoles nombreuses, aux conclusions souvent éloignées, parfois opposées et hostiles...

« On comprend alors dans son principe, et dans toute son étendue, ce qu'on a appelé la crise de la physique contemporaine.

« La physique traditionnelle, jusqu'au milieu du XIX° siècle, postulait que la physique n'avait qu'à se prolonger pour être une métaphysique de la matière. Elle donnait à ses théories une valeur ontologique. Et ces théories étaient toutes mécanistes.

Le mécanisme traditionnel » (ces mots, employés par Rey dans un sens particulier, désignent ici un ensemble de vues ramenant la physique à la mécanique) « représentait donc, au-dessus et au-delà des résultats de l'expérience, la connaissance réelle de l'univers matériel. Ce n'était pas une expression hypothétique de l'expérience ; c'était un dogme »

(p. 16)...

Force nous est d'interrompre ici l'honorable « positiviste ». Il nous dépeint évidemment la philosophie matérialiste de la physique traditionnelle sans vouloir appeler le diable (c'est-à-dire le matérialisme) par son nom. A un disciple de Hume, le matérialisme doit apparaître sous l'aspect d'une métaphysique, d'un dogme, d'une excursion au-delà des limites de l'expérience, etc. Ne connaissant pas le matérialisme, Rey, disciple de Hume, ignore à plus forte raison la dialectique et la différence entre le matérialisme dialectique et le matérialisme métaphysique, au sens prêté à ces mots par Engels. Aussi, les rapports entre la vérité absolue et la vérité relative, par exemple, lui échappent-ils absolument.

« ... Les critiques du mécanisme traditionnel qui furent formulées pendant toute la seconde moitié du XIX° siècle, infirmèrent cette proposition de la réalité ontologique du mécanisme. Sur ces critiques s'établit une conception philosophique de la physique qui devint presque traditionnelle dans la philosophie de la fin du XIX° siècle. La science ne fut plus qu'une formule – page 88 - symbolique, un moyen de repérage (de création de signes, de repères, de symboles), et encore comme ce moyen de repérage variait selon les écoles, on arriva vite à trouver qu'il ne repérait que ce qu'on avait au préalable façonné pour être repéré (pour être symbolisé). La science devint une oeuvre d'art pour les dilettantes, un ouvrage d'art pour les utilitaires : attitudes qu'on avait bien le droit de traduire universellement par la négation de la possibilité de la science. Une science, pur artifice pour agir sur la nature, simple technique utilitaire, n'a pas le droit, à moins de défigurer le sens des mots, de s'appeler science. Dire que la science ne peut être que cela, c'est nier la science, au sens propre du mot.

« L'échec du mécanisme traditionnel, ou plus exactement la critique à laquelle il fut soumis, entraîna cette proposition : la science, elle aussi, a échoué. De l'impossibilité de s'en tenir purement ou simplement au mécanisme traditionnel, on inféra : la science n'est plus possible » (pp. 16-17).

L'auteur pose la question suivante : « La crise actuelle de la physique est-elle un incident temporaire et extérieur, dans l'évolution de la science, ou la science tourne-t-elle brusquement sur elle-même et abandonne-t-elle définitivement le chemin qu'elle a suivi ?... »

« ... Si les sciences physico-chimiques qui, historiquement, ont été essentiellement émancipatrices, sombrent dans une crise qui ne leur laisse que la valeur de recettes techniquement utiles, mais leur enlève toute signification au point de vue de la connaissance de la nature, il doit en résulter, dans l'art logique et dans l'histoire des idées, un complet bouleversement.

La physique perd toute valeur éducative ; l'esprit positif qu'elle représentait est un esprit faux et dangereux. » La science ne peut donner que des recettes pratiques, et non des connaissances réelles. « La connaissance du réel doit être cherchée et donnée par d'autres moyens... Il faut aller dans une autre voie, et rendre à une intuition subjective, à un sens mystique de la réalité, au mystère en un mot, tout ce que l'on croyait lui avoir arraché » (p. 19).

Positiviste, l'auteur professe que cette opinion est erronée et tient la crise de la physique pour passagère. Nous verrons plus loin comment Rey épure de ces vues Mach, Poincaré et Cie. Bornons-nous pour l'instant à constater la « crise » et son importance. Les derniers mots que nous avons cités de Rey montrent bien quels éléments réactionnaires ont exploité cette crise et l'ont accentuée. Rey dit nettement dans la préface de son livre que « le mouvement fidéiste et anti-intellectualiste des dernières années du XIX° siècle » prétend « s'appuyer sur l'esprit général de la physique contemporaine » (p. 11). On appelle en France fidéistes (du latin fides, foi) ceux qui placent la foi au-dessus de la raison. L'anti-intellectualisme nie les droits ou les prétentions de la raison. Ainsi, du point de vue de la philosophie, l'essence de la « crise de la physique contemporaine » est que l'ancienne physique voyait dans ses théories la « connaissance réelle du monde matériel », c'est-à-dire le reflet de la réalité objective. Le nouveau courant de la physique n'y voit que symboles, signes, points de repère d'une utilité pratique, c'est-à-dire qu'il nie l'existence de la réalité objective indépendante de notre conscience et reflétée par celle-ci. Si Rey usait d'une terminologie philosophique exacte, il devrait dire : la théorie matérialiste de la connaissance adoptée inconsciemment par l'ancienne physique a fait place à la théorie idéaliste et agnostique, ce dont le fidéisme a bénéficié à l'encontre des idéalistes et des agnostiques. »


Lénine nous très clairement observer le fait que les bigots, profitant de la déstabilisation des « orthodoxes » par l'apparition des preuves de la nature corpusculaire de la matière et de l'existence de lois locales légèrement distinctes des lois macroscopiques, ont réussi à reprendre pied dans les universités et les laboratoires.
J'avais traité dans un texte ancien du cadre historique de ces évènements et de leur nécessaire mise en relation avec la Commune de Paris, avec la montée des mobilisations des exploités et du poids politique de la classe formoise.
La propagande de Langevin en faveur de la relativité – avec des arguments et une compréhension semi-matérialiste basée sur des « expériences » mensongères – s'inscrit dans le cadre de cette offensive idéologique réactionnaire.
L'histoire ultérieure nous montre que les lignes de partage décrites par Lénine – issues de Rey – se révèleront erronées : Un Lorentz se ralliant à l'imposture relativiste glissera – ipso facto ET de facto – dans le premier groupe. Comme tout empiriste glisse vers l'idéalisme, ils finiront tous par nier le monde en soi : c'est le prix à payer pour abandonner Newton et « ses » vitesses absolues. Pour pouvoir abandonner le vide « en soi » absolu et immobile.

Lénine comprend parfaitement que . «L'essence de la crise de la physique contemporaine consiste dans le bouleversement des vieilles lois et des principes fondamentaux, dans le rejet de toute réalité objective indépendante de la conscience, c'est-à-dire dans la substitution de l'idéalisme et de l'agnosticisme au matérialisme. » Mais il n'anticipe pas le fait que, à l'Ouest, ils basculeront tous vers l'anti-newtonisme. Et renonceront à la quête de notre vitesse « en soi » objective.


Lénine M&E : « Mais ce changement qui fait le fond de la crise, Rey ne se le représente pas comme si tous les nouveaux physiciens s'opposaient à tous les vieux physiciens. Non. Il montre que les physiciens contemporains se divisent, selon leurs tendances gnoséologiques, en trois écoles : énergétique ou conceptuelle (du mot concept, idée pure) ; mécaniste ou néomécaniste, celle-ci ralliant toujours l'immense majorité des physiciens ; et criticiste, intermédiaire entre les deux premières. Mach et Duhem appartiennent à la première ; Henri Poincaré, à la dernière ; les vieux physiciens Kirchhoff, Helmholtz, Thomson (lord Kelvin), Maxwell et les physiciens modernes Larmor et Lorentz appartiennent à la deuxième. Rey montre dans les lignes suivantes la différence essentielle des deux tendances fondamentales (la troisième étant intermédiaire, et non autonome) :

« Le mécanisme traditionnel a construit un système de l'univers matériel. » Il partit, dans sa doctrine de la structure de la matière, d'« éléments qualitativement homogènes et identiques » qui devaient être considérés comme « indéformables, impénétrables », etc. La physique « construit un édifice réel, avec des matériaux réels et du ciment réel. Le physicien tenait les éléments matériels, les causes et la manière dont elles agissent, les lois réelles de leur action » (pp. 33-38). « Les modifications de la conception générale de la physique consistent surtout dans le rejet de la valeur ontologique des théories figuratives, et dans le sens phénoménologique très accentué que l'on attribue à la physique. » La théorie conceptuelle opère sur des « notions abstraites pures et simples » et « cherche une théorie purement abstraite, qui éliminera autant qu'il est possible l'hypothèse matérielle ». « La notion d'énergie devenait ainsi là substructure de la physique nouvelle. C'est pourquoi la physique conceptuelle peut encore le plus souvent être appelée physique énergétique », bien que cette appellation ne puisse s'appliquer, par exemple, à un représentant de la physique conceptuelle tel que Mach (p. 46).

Cette confusion, chez Rey, de l'énergétique et de la doctrine de Mach n'est assurément pas plus juste que son assertion selon laquelle l'école néo-mécaniste adopterait peu à, peu, malgré tout ce qui l'éloigne des conceptualistes, la conception phénoménologique de la physique (p. 48). La « nouvelle » terminologie de Rey obscurcit la question au lieu de l'éclaircir ; il ne nous a pourtant pas été possible de la passer sous silence, désireux que nous étions de donner au lecteur une idée de l'interprétation de la crise de la physique par un « positiviste ». Au fond, l'opposition de la « nouvelle », école à la vieille conception concorde complètement, comme le lecteur a pu s'en convaincre, avec la critique précitée de Helmholtz par Kleinpeter. Rey traduit, en exposant les vues, des différents physiciens, tout le vague et toute l'inconstance de leurs conceptions philosophiques. L'essence de la crise de la physique contemporaine consiste dans le bouleversement des vieilles lois et des principes fondamentaux, dans le rejet de toute réalité objective indépendante de la conscience, c'est-à-dire dans la substitution de l'idéalisme et de l'agnosticisme au matérialisme. « La matière disparaît » : on peut exprimer en ces mots la difficulté fondamentale, typique à l'égard de certaines questions particulières, qui a suscité cette crise. C'est à cette difficulté que nous nous arrêterons. »


C'est précisément ce point nodal du débat qui restera « le boulet » que chercheront à expulser les charlatans. Avoir une vitesse « en soi » était quelque peu dérangeant pour des gens qui souhaitaient « faire disparaître la matière » comme Lénine, dans son chapitre suivant le montrait.
Les Langevin and Co sont confrontés au fait que cette « vitesse en soi » , réelle, indépendante de l'observateur et LA MEME pour tous les observateurs qui chercheraient – et trouveraient – les moyens de la connaître EST UNE PREUVE GIGANTESQUE de la REALITE INTRINSEQUE DE L'UNIVERS.

Les lobbies bigots du Vatican, de la Mecque et de Jérusalem ne s'y tromperont pas : Grand Mufti, Weizman et les sionistes, Alphonse et la bigoterie pré-fasciste d'Espagne seront d'accord avec Hiro-Hito : la relativité était un cadeau du ciel !


Langevin Bologne 1911: « On savait déjà, et la Mécanique rationnelle rend parfaitement compte de ce fait, que des expériences de mécanique, sur les mouvements visibles, effectuées à l’intérieur d’un système matériel, ne permettent pas de mettre en évidence un mouvement de translation uniforme d’ensemble du système mais permettent au contraire d’atteindre le mouvement de rotation par le pendule de FOUCAULT ou le gyroscope. Autrement dit, au point de vue mécanique, la translation uniforme d’ensemble n’a pas de sens absolu, la rotation au contraire en a un.

L'âne qu'est Paul Langevin semble ignorer l'expérience proposée par Isaac Newton : Le grand génie a compris que le boulet ne pouvait pas tomber au pied de la tour de Galilée, mais allait être emporté par le mouvement de la Terre vers l'Est : la vitesse de rotation du sommet de la tour rend stupide toutes les tentatives de « philosophes en carton-pâte » tels les Normand Baillargeon de trouver des « preuves » de la relativité dans les stupidités écrites par Galileo Galilei – un petit génie emporté par son élan positif contre les « obscurantistes de la Terre Immobile ».
Comme par ailleurs il est un adversaire de l'espace absolu, il veut ignorer toute possibilité de connaître notre vitesse absolue par des expériences utilisant le déplacement « en soi » de la lumière.

Par ailleurs, il méconnait tout autant le fait que toute INERTIE n'est inertie que par rapport à un mouvement « en soi » rapporté à l'univers vide immobile.

Toutes notions qui dépassent les capacités neuroniques des ennemis du matérialisme.

Quant aux « rotations », elles n'existent pas : toute « rotation » d'un mobile aura une vitesse de « rotation » ou de « révolution » bien inférieure à se vitesse de translation : ce qui transforme la « rotation » en trajets zigzaguants ! La Terre zigzague autour du Soleil …. devant le Soleil,.... derrière le Soleil.

Langevin Bologne 1911: « Comme la Terre, dans son mouvement annuel, possède une vitesse de translation qui varie constamment de quantités allant jusqu’à soixante kilomètres par seconde pour la vitesse relative correspondant à deux positions du globe diamétralement opposées sur l’orbite, on pouvait espérer qu’au moins à certains moments de l’année des observateurs liés à la Terre ainsi que leurs appareils se mouvraient par rapport à l’éther avec une vitesse de cette ordre et pourraient réussir à mettre leur mouvement en évidence. »

La « vitesse de translation » de la Terre est évidemment composée de son mouvement de révolution et de la « vitesse de translation » du Soleil. Quant à celle-ci, elle est composée de sa vitesse de révolution galactique qui avoisine les 250 kilomètres par seconde et de la vitesse de translation du CENTRE de la Galaxie – Voie Lactée.

Les « soixante kilomètres par seconde pour la vitesse relative correspondant à deux positions du globe diamétralement opposées sur l’orbite » sont une nouvelle stupidité relativiste. La lumière n'a pas à « raisonner » de cette façon. Quand à l'inclinaison de l'écliptique et son cosinus x qui va déterminer la véritable valeur de ce « epsilon » saisonnier, Langevin et ses amis n'en contrefichent – comme le fit le crétin Michelson avant lui … et toute la carriole relativiste et son cirque de l'obscurantisme ! Un newtonien imagine le Soleil se déplaçant dans le vide : et l'inclinaison du plan de révolution de la Terre aura un effet sur les plus ou moins 30 kilomètres par seconde.

Langevin Bologne 1911: “On pouvait l’espérer, car en combinant les équations fondamentales de l’électromagnétisme, supposées exactes pour des observateurs fixes dans l’éther, avec les notions ordinaires de l’espace et du temps telles que la mécanique rationnelle les exige, on trouvait que ces équations devaient changer de forme pour des observateurs en mouvement dans l’éther, et que les différences, pour des vitesses de l’ordre de celle de la Terre sur son orbite, devaient être visibles dans certaines expériences d’une extraordinaire délicatesse.

Or le résultat s’est trouvé constamment négatif et, indépendamment de toute interprétation, nous pouvons énoncer comme un fait expérimental le contenu du principe suivant, dit de relativité:

Si divers groupes d’observateurs sont en translation uniforme les uns par rapport aux autres(tels des observateurs liés à la Terre pour diverses positions de celle-ci sur son orbite) tous les phénomènes mécaniques et physiques suivront les mêmes pour tous ces groupes d’observateurs. Aucun d’eux par des expériences intérieures au système matériel qui lui est lié, ne pourra mettre en évidence la translation uniforme d’ensemble de ce système”

Ce qui se joue derrière ces formations absconses, c'est la prétention égocentriste des relativistes : ils veulent s'abstraire de l'espace vide immobile et de notre – variable – vitesse par rapport à celui-là.

Lénine qui rappelait le point de vue de Poincaré « que pour Poincaré les choses sont des « séries de sensations » expliquerait au positiviste Langevin que nos sensations ne sont que les réceptions des signaux produits par la réalité en soi.
La prétention des Michelson-Morley-Miller à une « anisotropie » nulle ou ridiculement faible, bien inférieure à notre vitesse de révolution galactique, est bien la preuve d'une absurdité totale dans le cahier des charges !!

Comment un Michelson a-t-il pu être un nain face à un Herschel qui découvrit un mouvement (19,6 km par seconde) du Soleil, vers l'Apex, dans la Constellation d'Hercule, mouvement relatif qui – a minima – aurait du contraindre leur protocole à le prendre en considération.
Mais ces messieurs – en autistes égocentristes dignes de l'idéologie des classes exploiteuses – avaient autre chose à faire que de prendre en considération … l'univers réel !!!

Car pour ces gens, l'unvers réel, objectif, en soi, indépendant de nos observations est …. de la métaphysique !!!.

Langevin Bologne 1911 : “L’univers est l’ensemble de tous les évènements: un évènement consiste en ceci qu’il se passe ou qu’il existe quelque chose en un certain lieu à un certain instant. Etant donné un système de référence, c’est-à-dire un système d’axes lié à un certain groupe d’observateurs, un évènements quelconque est déterminé au point de vue de sa position dans l’espace et dans le temps, par quatre coordonnées rapportées à ce système de référence, trois pour l’espace et une pour le temps.

Etant donnés deux évènements rapportés à un certain système de référence, ils différeront en général à la fois dans l’espace et dans le temps, se produiront en des points différents à des instants différents. A un couple d’évènements correspondra ainsi une distance dans l’espace(celle des points où les deux évènements se passent) et un intervalle de temps.

On peut ainsi définir le temps par l’ensemble des évènements qui se succèdent en un point, par exemple dans une même portion de matière liée au système de référence, et définir l’espace par l’ensemble des évènements simultanés. Cette définition de l’espace correspond en effet à ceci que la forme d’un corps en mouvement est définie par l’ensemble des positions simultanées des diverses portions de matière qui le composent, de ses divers points matériels, par l’ensemble des évènements qui constituent les présences simultanées de ces divers points matériels. Si l’on convient avec MINKOWSKI d’appeler ligne d’univers une portion de matière qui peut être en mouvement par rapport au système de référence, l’ensemble des évènements qui se succèdent dans cette portion de matière, la forme d’un corps à un instant donné est déterminé par l’ensemble des positions simultanées sur leur ligne d’univers des divers points matériels qui composent ce corps.

La notion de simultanéité d’évènements qui se passent en des points différents se présente ainsi comme fondamentale dans la définition même de l’espace lorsqu’il s’agit de corps en mouvement, et c’est le cas général.

Dans la conception ordinaire du temps on attribue à cette simultanéité un sens absolu, on la suppose indépendante du système de référence; il est nécessaire que nous analysions de plus près le contenu de cette hypothèse généralement tacite.”

On pourrait demander à cet âne si, lorsqu'il ne se passe rien, lorsqu'il n'y a pas d'évènement. Pas d'évènement notable. Ou lorsque l'espace vide est … vide et qu'aucun atomos ne s'y trouve …. Nous ne serions plus dans cet « “L’univers est l’ensemble de tous les évènements: un évènement consiste en ceci qu’il se passe ou qu’il existe quelque chose en un certain lieu à un certain instant.«

Langevin Bologne 1911: “Je n’ai développé ces spéculations que pour montrer par un exemple frappant à quelles conséquences éloignées des conceptions habituelles conduit la forme nouvelle des notions d’espace et de temps. Il faut se souvenir que c’est là le développement parfaitement correct de conclusions exigées par des faits expérimentaux indiscutables, dont nos ancêtres n’avaient pas connaissance lorsqu’ils ont constitué, d’après leur expérience que synthétisait le mécanisme, les catégories de l’espace et du temps dont nous avons hérité d’eux. A nous de prolonger leur œuvre en poursuivant avec une minutie plus grande, en rapport avec les moyens dont nous disposons, l’adaptation de la pensée aux faits.

Ce n’est pas seulement dans le domaine de l’espace et du temps que s’impose le remaniement des conceptions les plus fondamentales de la synthèse mécaniste. La masse, par laquelle se mesurait l’inertie, attribut primordial de la matière, était considérée comme un élément essentiellement invariable caractérisant une portion donnée de matière. Cette notion s’évanouit maintenant et se confond avec celle d’énergie: la masse d’une portion de matière varie avec l’énergie de celle-ci, augmente et diminue avec elle. Une portion de matière qui rayonne perd de son inertie en quantité proportionnelle à l’énergie rayonnée. C’est l’énergie qui est inerte; la matière ne résiste au changement de vitesse qu’en proportion de l’énergie qu’elle contient.

La notion d’énergie elle-même perd son sens absolu: sa mesure varie avec le système de référence auquel les phénomènes sont rapportés, et les physiciens cherchent en ce moment quels sont, dans l’expression des lois du monde, les véritables éléments possédant un sens absolu, les éléments qui restent invariants quand on passe d’un système de référence à un autre et qui joueront, dans la conception électromagnétique de l’univers, le rôle que jouaient, dans la synthèse mécaniste, le temps, la masse et l’énergie.”

Pour que ces gens puissent remporter la victoire, il faudra mettre au Goulag tous les partisans de Lénine et que la formoisie occidentale – corrompue par le plat de lentille du colonialisme triomphant – aille se goberger à la cantine de l'auberge espagnole de la relativité triomphante.

Mais, en URSS, les véritables matérialistes tentèrent une résistance.

Il faudra que le débat entre Deborin


... Vista semble avoir paumé ma dernière version ???

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