mardi 10 février 2009

Réponse à un "petit" chef d'entreprise "fataliste".

Sur Rue89 un « riverain » pose une question pour le chat d'Olivier Besancenot. Il souhaite connaître les propositions du NPA pour les « petits patrons ».

Il ne se présente pas comme un petit patron mais on peut, à bon droit le supposer.

A l'heure qu'il est, je ne me suis pas encore connecté sur le Web, et donc j'ignore encore les propositions du clown menchévique Besancenot.

Je serai amusé de les connaître.

Sans attendre cette récréation, je vais répondre à ce monsieur. Mais avec une réponse révolutionnaire !



« Cher Monsieur,

vous souhaitez savoir à quel sauce vous allez « être mangé ».

Ce n'est pas Besancenot, le héraut de la formoisie qui pourra vous répondre à cela.

Tout ce qu'il pourrait répondre – s'il est sincère – ce serait : « Moi, Besancenot, je vais inciter vos employés à réclamer des augmentations de salaire : « 1500 euros minimum ! PLUS 300 euros pour les gros salaires ! » Et cela … jusqu'à ce que votre boîte coule.

Ces imbéciles irresponsables que sont les militants formois du NPA ne sont que des braillards immatures qui font ce que fait leur classe depuis UN SIÈCLE : exiger toujours plus, en incitant les impérialistes à PILLER LE TIERS MONDE pour financer leurs augmentations irresponsables de salaires.
Et, si cela ne suffit pas, ils sont près à laisser la machine économique capitaliste se détruire sans davantage se soucier de construire une alternative.



Pour autant, un processus révolutionnaire – malgré le clown et son cirque NPA – est à l'œuvre. Un processus révolutionnaire mondial.

Sachez, en effet, que trois révolutions se préparent. Il s'en prépare trois de la même façon que Février 1917 contenait en germe non seulement une révolution anti-féodale (anti tsariste) mais aussi une révolution anticapitaliste.

TROIS REVOLUTIONS

Se préparent, en ce moment, trois révolutions : la première déchirera les actions, la seconde les diplômes et la troisième les droits d'auteur.

Dans ce processus, les chefs d'entreprises honnêtes seront les bienvenus. Mais ceux qui ont créé une entreprise comme les ânes, pour obtenir une carotte; ceux-là seront TRES déçus !

SALAIRE UNIQUE !

Le libéralisme égalitariste permettra à chacun de créer son entreprise, ce sera même encouragé, mais.... tout le monde sera payé 1000 euros par mois.

LIBÉRALISME ÉGALITARISTE

Les imbéciles qui avaient leur créativité uniquement stimulée par l'appât du gain iront se faire voir.

Les progressistes qui ont du plaisir à créer, à innover, à organiser, et qui voudront le faire sans « stimulants matériels », ceux-là connaitront un PARADIS LIBERAL.

Car c'est de cela qu'il s'agit : la fermeture des Bourses et des banques, la suppression du crédit permettront à chaque citoyen de participer à l'INVESTISSEMENT DÉMOCRATIQUE;

INVESTISSEMENT DÉMOCRATIQUE

Chacun, sur ses 300 euros pourra financer votre entreprise, vos projets : La propriété de votre entreprise vous sera confisquée, les bénéfices de votre entreprise, vous les transférez, au fur et à mesure, à l'ordinateur central.

SUPPRESSION DE L'AUTO-INVESTISSEMENT.

Pour rendre aux citoyens la maitrise de l'investissement, il sera interdit à une entreprise de disposer des capitaux qu'elle pourrait extraire de ses « bénéfices ». Il n'y aura plus de « bénéfices » : la totalité du chiffre d'affaire (pour les entreprises marchandisant*) sera rendu à la collectivité.

Même le capital circulant devra être intégré dans l'investissement démocratique : vos besoins en eau ou en courant électrique, vous les ferez apparaître sur la page web de votre entreprise et des citoyens, sur leur quota de 300 euros pourront prendre la décision d'effectuer un virement bancaire régulier correspondant à la quote part de sa contribution à vos besoins de capital circulant.

« VENTE GRATUITE » ?

Je précisais au-dessus « entreprise marchandisant », en effet, il pourra exister, dans un système égalitariste libéral, des entreprises pratiquant la « vente gratuite », des entreprise souhaitant quitter le système marchand.

En effet, des imbéciles – souvent proches du NPA ou des crétins anarchistes (faux anarchistes, vrais crétins) prétendent qu'il serait possible de quitter – dès aujourd'hui – tout système marchand. La société libéral-égalitariste laissera libre cours à leurs expériences absurdes : Il suffira à l'un des ces « économistes » de déposer un projet d'investissement pour son entreprise de vente gratuite de lait, de camembert, de boîtes de petits pois....

Une fois son projet financé, il pourra ouvrir son magasin gratuit et – sous réserve que ses gentils investisseurs acceptent de payer la taxe carbone des objets « vendus gratuitement », il pourra faire sa distribution.

EXPERIENCES ABSURDES

L'absurdité d'un tel fonctionnement apparaitra tôt ou tard : d'autant plus qu'il y aura incompatibilité – normale – entre les investissements effectués et les intérêts personnels : si l'un des investisseurs se faisait pincer comme CLIENT de cette « entreprise gratuite », son inculpation pour « ABUS DE BIENS SOCIAUX » aurait tôt fait de refroidir les ardeurs des « utopistes » de la distribution gratuite, successeurs de la reprise individuelle de la frange anarchiste du début du 20° siècle , proche du gangstérisme social.

Pour autant, il ne faut pas confondre cette distribution de biens matériels payante (et d'autant plus chère qu'une taxe carbone équivalente à 7,5 euros le litre d'essence fera grossir le prix) avec la mise en commun de toutes les ressources immatérielles.

La suppression du « flicage Olivennes » aboutira progressivement à la mise en gratuité totale des films, de la musique, des livres numériques etc...
Certes, certains pourront choisir de réclamer, en échange des téléchargements, une somme (librement versée) équivalente aux frais de fonctionnement de l'entreprise. Mais ce choix ne pouvant pas être de l'auto-investissement déguisé, ne pourrait être qu'un choix économique fait par l'équipe de l'entreprise.

DICTATURE DANS L'ENTREPRISE OU DÉMOCRATIE : Walt Disney ou les SCOP.

Il n'y aura aucun modèle préconisé : un auteur de bande dessinées ou de dessins animés pourrait décider de créer une entreprise dictatoriale dans laquelle il serait le seul maître à bord. Un tel choix pourrait être celui d'un musicien réalisant un album ou un réalisateur, un film. Ce choix du « seul maitre à bord » est tout autant possible que le choix d'une entreprise totalement auto-gérée dans laquelle chaque voix compte pour la totalité des décisions : ce seront les INVESTISSEURS DÉMOCRATIQUES, les LIBRES CITOYENS qui seront les arbitres.

Chacun, sur ses 300 euros mensuels, sur ses 10 euros par jour, pourra décider de subventionner un chef d'orchestre (symphonique) dictatorial ou un Big Band , de subventionner un adepte de Louis Renault ou un partisan de l'utopie organisationnelle.

De la même façon, le « licenciement » pourra prendre TOUTES LES FORMES possibles et imaginables : le créateur d'une entreprise, qu'il soit individu ou association, pourra décider des modalités de recrutement comme bon lui semblera.

Un collectif pourra décider des modalités de cooptation dans lesquelles chaque nouvel arrivant serait doté des mêmes droits que les « anciens ». Mais un individu pourrait décider qu'il serait seul maître à bord et qu'il exige de pouvoir licencier dans la minute n'importe lequel de ses « employés ».

Comme le travail sera déconnecté du marché, ce « licenciement » n'aurait strictement aucune incidence sur le revenu du licencié !



Dans cette société, la victoire des Innovants sur les Répétants et les Parasites, la création sera l'unique critère pertinent : même la morale sera conséquence du concept de productivité historique.



On est bien loin des clowneries menchéviques de celui qui fait un parti au moment précis où ce seraient des soviets qu'il serait urgent de mettre en place. Besancenot 2009 – Staline mars 1917, mêmes ignares, mêmes inepties !



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