vendredi 30 janvier 2009

LETTRES A JEAN BRICMONT n° 2


LETTRES A JEAN BRICMONT : "Les imposteurs "scientifiques"

De Yanick Toutain

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Pour recadrer le débat sur la contradiction entre le matérialisme et la croyance en la Relativité il est utile de retourner aux grands anciens : Lucrèce, Newton et Lénine en particulier :

Lucrèce De la nature livre premier p. 29 :

"La nature entière, telle qu'elle est, a donc une double origine ; elle comprend des corps et ce vide dans lequel ils se situent et se meuvent. L'existence des corps, le sens commun suffit pour nous l'attester, et sans ce fondement inébranlable de notre pensée, nous ne pourrions, à l'égard de faits plus obscurs, appuyer sur rien notre jugement. Quant à l'espace que nous nommons vide, s'il n'existait pas, il n'y aurait pour les corps ni place ni moyen de mouvement, comme je viens de te le montrer.

En outre, il n'est rien dont tu puisses affirmer l'existence hors de toute espèce de corps, hors du vide, rien en quoi tu puisses t'imaginer avoir découvert comme une troisième manière d'être."

(…) p. 30

Mais le temps ? Il n'a pas d'existence en soi. Ce sont les choses et leur écoulement qui rendent sensibles le passé, le présent, l'avenir. A personne, il le faut avouer, le temps ne se fait sentir indépendamment du mouvement des choses ou de leur repos."

(…) p. 31

Les corps, ce sont d'une part les principes simples des choses, les atomes, et d'autre part les composés formés par ces éléments premiers. Pour ceux-ci, il n'est aucune force qui puisse les détruire ; à toute atteinte leur solidité résiste."

(…)

Tout d'abord, puisque nous avons découvert que la nature est double, composée de deux éléments essentiellement dissemblables, la matière et le vide où tout s'accomplit, il faut que chacun d'eux existe par lui-même, pur, sans mélange. Car où s'étend l'espace que nous appelons vide, point de matière ; et partout où se dresse un corps, impossible qu'il y ait espace libre, vide. Les corps élémentaires sont donc de matière pleine ; ils n'admettent point le vide."

(Lucrèce "De la nature" Garnier Flammarion 1964 traduction: Henri Clouard)

Lire ce texte écrit par un géant ( à la suite de ses maîtres Epicure et Démocrite) replace à leur hauteur de nains les contempteurs du réel objectif : les énergétistes du 19° siècle, les Ostwald, Mach & C° qui voulaient s'opposer à Boltzmann sous prétexte qu'il considérait les "atomes" comme réels. Il faut d'ailleurs préciser que les atomes du 19°, même ceux de Boltzmann ne sont pas les atomos des anciens : l'atomos sera la particule ultime, la brique fondamentale de l'Univers, dont je pense à ce propos qu'elle pourra être le photon (De Broglie en avait d'ailleurs l'intuition "(…) tandis que le rayonnement est susceptible de se condenser en matière et de créer de nouvelles particules" (p.75) ; le dernier paragraphe p. 77 est encore plus explicite p.77 (Louis de Broglie "Physique et microphysique" Albin Michel 1947)

Les pages pages qui précèdent sont moins glorieuses : De Broglie en est encore à se faire le semi-propagandiste de l'idiotie "Ether". Aller dire que c'est l'"expérience" de Michelson qui a "porté un coup fatal à l'éther est une aberration : Michelson cherchait une idiotie, la "vitesse" de la Terre par rapport au Soleil considéré comme immobile. Une telle non-expérience ne peut rien prouver du tout. Quand De Broglie écrit son texte, il est censé savoir que la Galaxie existe, que le Soleil y orbite et que sa "vitesse" orbitale est d'environ 250 km par seconde. A quoi rime alors de "prouver" encore que l'éther n'existe pas par une hypothèse dont les fondements étaient faux ? Car, il faut alors analyser les conséquences d'un déplacement du Soleil concernant l'"expérience" de Michelson Morley Miller. Et en prenant en considération que le centre de la Galaxie a une translation dont on peur supposer qu'elle est bien plus grande que la "vitesse" orbitale du Soleil. Si l'on remarque que la "vitesse" orbitale du Soleil est 8 fois la "vitesse" orbitale de la Terre. ( 5 fois celle de Mercure jusqu'à 19 fois celle de Jupiter), on peut, à bon droit, supposer que la vitesse du centre de notre Galaxie sera un multiple de 250 (km s-1). En conséquence de quoi, il apparaît que Michelson est un doux plaisantin : son dispositif ne garantit même pas que le rayon de lumière percute bel et bien ses miroirs ( plus la translation mesurée est grande et plus larges doivent être les dits miroirs ). De plus, une vitesse de translation importante aura pour conséquence, non seulement de différencier les délais de parcours des photons (ce que Michelson prenait comme objet d'expérience) mais aussi et surtout aura pour conséquence de faire arriver les photons sur le récepteur final à une distance telle les uns (trajet1) par rapport aux autres (trajet2) qu'il sera impossible d'obtenir quelque interférence que ce soit.

Lucrèce

De Broglie

Lénine

Il est extraordinaire et révélateur que ce soit une aussi absurde "expérience" qui ait servi de prétexte à la construction de la Relativité.

Vous avez lu, vous-mêmes, récemment l'ouvrage splendide de VI Lénine "Matérialisme et empiriocriticisme". (Vous le citez dans Intrusions…) Je vais me permettre de vous faire quelques citations de Lénine, pour prouver que cette attaque à l'absoluité du temps et de l'espace mise en œuvre par la Relativité d'Einstein était déjà dans l'air du temps, et surtout que cet espace absolu de Newton et de Lucrèce était déjà la cible du maître de Einstein, Mach :

Citations extraites du chapitre 5 p. 180

"L'ESPACE ET LE TEMPS

Reconnaissant l'existence de la réalité objective, c'est à dire de la matière en mouvement, indépendamment de notre conscience, le matérialisme est inévitablement amené à reconnaître aussi la réalité objective de l'espace et du temps, et ainsi il diffère, d'abord du kantisme, pour lequel, comme pour l'idéalisme, l'espace et le temps sont des formes de la contemplation humaine, et non des réalités objectives.

(…)

L'univers n'est que matière en mouvement, et cette matière en mouvement ne peut se mouvoir autrement que dans l'espace et dans le temps. Les idées humaines sur l'espace et le temps sont relatives, mais la somme de ces idées relatives donne la vérité absolue : ces idées relatives tendent, dans leur développement vers la vérité absolue et s'en rapprochent. La variabilité des idées humaines sur l'espace et sur le temps ne réfute pas plus la réalité objective de l'un et de l'autre que la variabilité des connaissances scientifiques sur la structure de la matière et les formes de son mouvement ne réfute la réalité objective du monde extérieur.

(…)

Engels oppose à Dühring la proposition généralement admise et qui tombe sous le sens de tout matérialiste, du caractère réel, c'est à dire de la réalité objective du temps, en affirmant qu'il est impossible de se débarrasser de la reconnaissance ou de la négation directes de cette proposition par des raisonnements sur la modification des concepts du temps et de l'espace.

(…)

Si le temps et l'espace ne sont que des concepts, l'humanité qui les a crées a le droit de sortir de leurs limites, et les professeurs bourgeois ont le droit de toucher des émoluments de gouvernements réactionnaires pour défendre la légitimité de cette sortie, pour défendre, directement ou non, l'"absurdité" moyenâgeuse." P 183

Je trouverai cette citation extrêmement drôle si les circonstances (le stalinisme) n'avait empêché les matérialistes de faire un sort à Einstein et ses fumisteries en nous faisant perdre un siècle. Le texte qui suit, page 183, la dernière citation est encore plus savoureux si l'on conserve en mémoire le fait que le maître à penser de Albert Einstein s'appelait E. Mach.

"Engels a montré à Dühring que la négation de la réalité objective du temps et de l'espace est, en théorie, une confusion philosophique et, dans la pratique, une capitulation ou un aveu d'impuissance devant le fidéisme.

Voyez maintenant la "doctrine" du "positivisme moderne" à ce sujet. Nous lisons chez Mach : " L'espace et le temps sont des systèmes bien coordonnés (ou harmonisés, wohlgeordnete) de séries de sensations" (Mécanique, 3° édit. Allemande, p. 498). Absurdité idéaliste évidente, qui est la conséquence obligée de la doctrine d'après laquelle les corps sont des complexes de sensations. D'après Mach, ce n'est pas l'homme avec ses sensations qui existe dans l'espace et le temps ; ce sont l'espace et le temps qui existent dans l'homme. Mach se sent glisser vers l'idéalisme et "résiste", en multipliant les restrictions et en noyant, comme Dühring, la question dans des dissertations interminables (voir surtout Connaissance et Erreur) sur la variabilité de nos concepts du temps et de l'espace, sur leur relativité, etc. Mais cela ne le sauve pas, ne peut pas le sauver, car on ne peut surmonter vraiment l'idéalisme, dans cette question, qu'en reconnaissant la réalité objective de l'espace et du temps. Et c'est justement ce que Mach ne veut à aucun prix. Il édifie une théorie gnoséologique du temps et de l'espace, fondée sur le principe du relativisme, rien de plus." P.184 Editions 1962 ( le nom du traducteur est inconnu : peut-être aura-t-il été fusillé ?)

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Je dois avouer qu'avant de constater que les triplets de Pythagore étaient nécessaires à la quantification du ralentissement einsteinien du temps, il ne m'était pas apparu que la Relativité dans son principe était totalement hostile au matérialisme. En conséquence c'est bien davantage la notion de "devant derrière" qui m'a convaincu: La Terre est DEVANT le Soleil puis, 6 mois plus tard, la Terre est DERRIERE le Soleil. Pour autant, pour être maintenant certain de l'imposture relativiste, ces citations de V.I. Lénine m'apparaissent comme totalement lumineuses: seul l'espace de Newton répond aux critères matérialistes de Lénine, de Marx, de Lucrèce etc.…

Citations de Isaac Newton "De la gravitation" (traduit du latin par Marie-Françoise Biarnais éd. Gallimard 1985-1995)

p.112 " Les noms de quantité, de quantité, de durée et d'espace sont trop connus pour pouvoir être définis par d'autres mots.

Définition 1 : Le lieu est la partie de l'espace qu'une chose remplit exactement.

Définition 2 : Le corps est ce qui remplit le lieu.

Définition 3 : Le repos est la persistance en un même lieu.

Définition 4 : Le mouvement est le changement de lieu."

Ce début comme ce qui suit ressemble à du Lucrèce.

Puis page 127:

"Les parties de l'espace sont immobiles"

à relier à

page 129:

"Les positions, les distances et les mouvements locaux des corps doivent être rapportés aux parties de l'espace.(…) En outre, on peut ajouter que l'espace ne possède aucune force susceptible d'empêcher ou d'aider ou encore de changer par un moyen quelconque le mouvement des corps."

Il résulte de ce qui précède l'éclaircissement possible d'un malentendu - malentendu qui est peut-être maintenant délibérément par les enseignants relativistes : La trajectoire de la Terre vue par Newton n'est en aucune façon RELATIVE au Soleil. Pour Newton, il est clair que la trajectoire de la Terre, comme d'ailleurs de toutes les planètes est RELATIVE à ce qu'il appelle les "parties de l'espace", et qu'en hommage à lui, nous pourrions appeler espace de Newton. Ces trajets relatifs à l'"espace de Newton" sont donc des trajets ABSOLUS. Il n'est pas question de considérer qu'il s'agit là d'un repère héliocentrique.

Certes, Newton fait preuve d'ignorance - et de récusation de l'héritage des Grecs - en considérant que le Soleil est immobile. Mais, cette ignorance ne l'a pas entraîné à y ajouter une absurdité : le mouvement relatif. Bien au contraire : Newton ne considère que des mouvements absolus.

Nous sommes donc en présence d'une filiation claire qui va de Démocrite à Epicure, à Lucrèce, à Newton. Cette filiation matérialiste est rompue par Mach.

Ce fidéiste est un clérical : Lénine, pour des raisons de censure a demandé à sa sœur de remplacer clérical par "fidéisme" ou par "chamanisme". Mais son propos est résolument anti-clérical. A raison d'ailleurs : Dans sa préface au "De la nature", le traducteur signale quant à Lucrèce : "Saint Jérôme prétend qu'un philtre amoureux l'avait fou et qu'il composa le De Rerum Natura dans les répits de son délire : sans doute n'y a-t-il là qu'une légende propre à discréditer le poète impie."

Il y a une filiation dans le combat de la calotte comme il y a une filiation dans le combat des matérialistes. Et cela depuis le III° siècle après la fondation de Rome (pour ne pas avoir à dire le V° siècle avant JC).

Quant à Isaac Newton, s'il pense croire en un "Dieu", le fiel du futur évêque Berkeley en 1710 contre Newton prouve que celui-ci a su passer outre ses crédulités pour fonder un édifice scientifique.

Certes, nul n'est parfait, surtout celui qui fait une confiance aveugle aux scientifiques ou prétendus tels : Lénine croit à l'Ether : cette idiotie inventée par Huygens pour se débarrasser des grains de lumière de Newton et donc pour anéantir le matérialisme sous prétexte de phénomènes physiques incompris. "Les vibrations de l'éther existent indépendamment de nos sensations de lumière" p. 314

De cette bourde, il faut en tirer une nouvelle leçon : ne jamais rien croire en "sciences" qui ne soit compatible avec la philosophie matérialiste, ne jamais rien CROIRE !

(0510190653)

Newton

Einstein

Clouard

(0510191540)

Il s'agit maintenant de régler son compte au "génie" Einstein : Dans beaucoup de circonstances, il laisse faire par les autres les basses œuvres. En l'occurrence, il préface un livre (en 1948) qui va livrer le FOND de sa pensée. Il va laisser l'auteur revendiquer ce qui fait la trame de la Relativité : une attaque frontale contre le matérialisme. Comme j'ai (achat de bouquiniste) une édition de 1951 et que je présume cet ouvrage difficilement trouvable, je vais citer in extenso l'

" Avant propos de A Einstein

Quiconque a tenté de donner une expression populaire à un sujet scientifique plutôt abstrait connaît les grandes difficultés d'une telle tâche. Ou bien on parvient à être intelligible en escamotant le cœur du problème, en offrant seulement au lecteur des vues superficielles, ou de vagues allusions, ce qui est tromper le lecteur en lui donnant la décevante illusion de comprendre. Ou bien on donne une vue savante du problème, mais telle que le lecteur mal préparé est incapable de suivre l'exposé, et se décourage de lire plus avant.

Si on laisse de côté, dans la littérature scientifique populaire d'aujourd'hui, ces deux catégories, il reste peu de chose. Mais ce qui subsiste est d'une extrême valeur. Il est de la première importance que le grand public ait la possibilité de prendre conscience - clairement et intelligemment - des efforts et des résultats de la recherche scientifique. Il ne suffit pas qu'une poignée de spécialistes, dans chaque domaine, s'attaque à un problème, le résolve et l'applique. Réduire et limiter le corps de la connaissance à un petit groupe anéantit l'esprit philosophique d'un peuple, et conduit à la plus grande pauvreté spirituelle.

Le livre de Lincoln Barnett apporte une contribution de grande valeur à la littérature scientifique populaire. Les grandes idées de la théorie de la relativité y sont extrêmement bien présentées. En outre, l'état présent de nos connaissances en physique y est défini avec précision. L'auteur montre comment le développement de notre connaissance des faits, en même temps que l'approche d'une conception théorique unifiée embrassant toutes les données empiriques, ont conduit à la situation actuelle. Celle-ci est caractérisée - quelles que soient nos réussites - par l'incertitudes concernant le choix des concepts théoriques de base

Princeton, New Jersey,

10 septembre 1948"

La citation est complète, rien n'y manque : Einstein n'émet aucune réserve, aucune restriction à ce que va écrire l'auteur. Bien au contraire, il écrit : " Les grandes idées de la théorie de la relativité y sont extrêmement bien présentées."

Sautons le délire apologétique des premières pages et lisons la page 20 : Einstein a obligatoirement lu AU MOINS les 20 premières pages d'un livre qu'il a préfacé.

"Ainsi, graduellement, les philosophes et les savants arrivèrent à cette conclusion étonnante que, puisque chaque objet n'est que la somme de ses qualités, et ces qualités existant seulement dans notre esprit, l'univers objectif de matire et d'énergie, d'atomes et d'étoiles n'existe que comme une construction de notre conscience, un édifice de symboles conventionnels formés par les sens de l'homme.

Berkeley, ennemi acharné du matérialisme, résumait cette conception en disant : "L'immense voûte du ciel et tout ce qui orne la terre, en mot tous les corps qui composent la puissante forme du monde n'ont de substance que dans notre esprit… Aussi longtemps qu'ils ne sont pas réellement perçus par moi ou n'existent pas dans mon esprit ou dans celui d'aucun autre esprit créé, on peut considérer qu'ils n'ont aucune existence ou subsistent seulement dans quelque Esprit éternel."

Einstein poussa ce raisonnement logique jusqu'à sa limite extrême, en montrant que même l'espace et le temps sont des formes d'intuition qui ne peuvent pas davantage être séparés de notre conscience que nos concepts de couleur, de forme ou de dimensions. L'espace n'a pas de réalité objective, sinon comme un ordre ou arrangement des objets que nous percevons à travers lui. Le temps n'a pas d'existence indépendante, si ce n'est l'ordre des évènements par lequel nous le mesurons. "

Affligeant ! Voilà ce que le Génie appelle idées de la théorie de la relativité extrêmement bien présentées. En 1948, le grand gourou de la "science" du 20° siècle avoue sa filiation avec le solipsiste délirant de 1710 : Berkeley.

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Seuls les naïfs pouvaient donc croire que la Relativité était matérialiste : J'ai cru pendant près de 30 ans que le ralentissement du temps modélisé par la fonction gamma était REEL. Ce n'est, comme je vous l'ai écrit hier, que lorsque j'ai étudié des triplets que l'imposture a commencé à m'apparaître.

J'ai, alors, à cette étape, Monsieur Bricmont, un désaccord avec vous lorsque vous écrivez : ("Qu'est-ce que le matérialisme scientifique" dans "Intrusions…" p. 158)

" Un certain matérialisme peut malheureusement être un obstacle au progrès scientifique lorsqu'il reste une pure philosophie, c'est à dire une approche a priori, spéculative et non empirique de la réalité. En effet, il existe un concept de matière qui est en général celui auquel on pense intuitivement, et qui pourrait être appelé un "automate cartésien" : des boules des billards qui s'entrechoquent ou un système de boutons et de leviers. C'est à dire un mécanisme, une machine, telle que nous pouvons l'imaginer de façon claire et intuitive. Mais en fait, la physique s'est développé en s'éloignant de ce modèle "mécaniste" de la réalité et il est futile d'essayer de tout faire rentrer dans ce cadre (par exemple la physique quantique)."

A moins de récuser les ATOMOS de Lucrèce, la vision matérialiste consiste précisément à considérer ce que vous appelez un automate (dont je préférerais qu'il soit "Laplacien"). Lorsque nous pourrons modéliser un milliard de milliards d'électrons, nous serons descendu d'un étage, dans la cave, pour "voir" se déplacer un coulomb dans un ordinateur. ( Il suffira de passer de 100 giga à un facteur 10 puissance 7 pour avoir un giga de giga octets - multipliés par le nombre de caractéristiques de chaque électron). Concernant les atomos, dont, je le rappelle, je soupçonne qu'ils soient des photons, il faudra encore un délai supplémentaire pour en modéliser une quantité significative, de façon à prouver que la réalité ultime est bel et bien un billard.

Mais, quoi qu'il en soit, avant ce moment, il faut faire un sort à la "physique" du 20° siècle, ou plutôt sur les 2 périodes : avant et après 1927, avant et après Copenhague et la victoire des Bohr, Heisenberg & C°. Qui au 20° siècle s'est interrogé sur la véritable trajectoire de l'électron d'un atome d'hydrogène ? Personne : et cela pour une raison simple, la Relativité dispensait de se poser une telle question. Lorsqu'on "abandonne" les orbites de Bohr, on le fait d'une façon totalement stupide. Lorsque le gaz est chauffé, les atomes se déplacent plus vite, Boltzmann, à la suite de Maxwell, l'a compris en tant que véritables trajectoires d'objets réels. "On peut déterminer la vitesse moyenne des molécules, à la température ordinaire ; on trouve 1840 mètres par seconde pour l'hydrogène " (G. Cahen 1953)

Mais alors, que signifie donc ces électrons qui orbiteraient autour de noyaux qui sont EN MOUVEMENT. Il n'y a jamais eu de cercles ni d'ellipses. La pensée de Bohr était relativiste, relative qu'elle était à un NOYAU IMMOBILE. En effet, les noyaux, les protons ont 1840 mètres par seconde comme "vitesse". Que signifie alors cette "vitesse" pour un matérialiste ? Imaginons un bocal sphérique contenant de l'hydrogène à température ambiante. La racine carrée de la moyenne des carrés des "vitesses" de toutes les atomes d'hydrogène se trouvant dans le bocal est 1840. Prenons un atome qui, par chance, va à 1840 mètres par seconde. Le bocal se trouve, à l'équateur, qui a une "vitesse" de rotation de 565 mètres par seconde, l'équateur se trouve sur Terre qui a une "vitesse" orbitale d'environ 30 kilomètres par seconde par rapport au Soleil qui a une "vitesse" orbitale de 250 kilomètres par seconde autour du centre de la Galaxie Voie Lactée qui elle-même se déplace dans l'espace de Newton à un vitesse qui nous reviendra, à nous matérialistes, de découvrir pour mettre fin à l'imposture einsteinienne.

Traçons un vecteur trajet de 1840 mètres. Composons-le avec le vecteur rotation terrestre de la ville où se trouve le bocal. Ce deuxième vecteur mesure 565 mètres. Il faut ensuite composer l'ensemble avec le vecteur translation orbitale de la Terre.

Il en résulte l'interrogation fondamentale suivante : la vitesse absolue de la Galaxie est-elle supérieure ou inférieure à la "vitesse" bohrienne de l'électron sur son orbite 1?

Bricmont

Dans le premier cas, nous avons alors le constat que tous les phénomènes "orbitaux" connus sont réellement, absolument des zigzags. Dans le deuxième cas, celui où la vitesse de translation est inférieure à la "vitesse" orbitale, on aurait la queue du petit cochon en tire-bouchon.

Pour conclure ici tout cela pose de façon fondamentale la question suivante : quelle est notre vitesse absolue par rapport au vide absolu ?

Il n'est plus question de ralentissement du temps de rétrécissement des longueurs. L'expansion n'est plus une dilatation : les mouvement sont absolus. Nous nous écartons du centre de l'Univers.

Sur un plan plus local, la météorologie va devenir une science quand elle connaîtra la vitesse absolue des nuages, idem pour les cyclones : leur trajectoires sont absolument des zigzags. Même la géologie sera concernée par la révolution néo-matérialiste : la succession quotidienne d'accélération et de décélération a probablement un rôle considérable dans les déchirement de plaques. Des milliers d'expériences devront être réinterprétées. J'attends de vous, Monsieur Bricmont la patience de considérer mes arguments aussi grande qu'a été grande ma naïveté à croire, moi aussi, à ces fumisteries relativistes néo-berkeleyiennes.

(0510191807)

Dans l'attente d'une réponse de votre part, je vous prie d'agréer mes meilleurs salutations absolues.

Yanick Toutain

Copies aux auteurs de "Intrusion.." dont j'ai trouvé les mails

Hervé Chuberre chuberre@enssat.fr

Jean-Pierre Garcia Jean-Pierre.Garcia@u-bourgogne.fr

Valérie Lécuyer VJ.LECUYER@wanadoo.fr

Marc Silberstein edition@syllepse.net

Si vous le pouvez, veuillez transmettre copie aux autres auteurs. Merci.

Jacques Bouveresse

Jean Dubessy

Michel Kerszberg

Guillaume Lecointre

Ian Plimer

Yvon Quiniou

Patrick Tort

François Vernotte

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