jeudi 29 janvier 2009

Bravo Elkabbach ! (29 janvier 2009 : Besancenot est un clown stalino-menchévique)


Quand Besancenot ne fait plus peur, la bourgeoisie l'invite le jour de la grève générale.

Par Yanick Toutain
29/01/2009
09 25

Interviewé par un Jean-Pierre Elkabbach rigolard et efficace*, (PS : grâce à Google on trouve la page ici et le mp3 grâce à wikio)le clown stalino-menchévique révèle l'inanité de ses propositions.

A part répéter x fois « augmenter les salaires », l'imbécile réformiste ne sut quoi répondre face aux provocations verbales du questionneur.

Là où un vrai révolutionnaire aurait répondu par : « fermeture de la Bourse », le clown NPA répondait « augmenter les salaires », là où un révolutionnaire aurait répondu : « auto-organisation de la population avec des délégués révocables », l'imbécile répondait « augmentation des salaires », là où un révolutionnaire aurait répondu par « construction d'une légitimité démocratique révocable pour chasser le corrompu larbin de Bolloré », le clown ne savait que répondre « 300 euros pour tous »

Il fallut que l'employé de Lagardère le pousse dans ses derniers retranchements pour qu'il arrive à parler d' « ouverture des livres de comptes » et de « monopole du crédit » dans une seule banque.

Quand Elkabbach faisait – pour une fois – son métier, et avec une efficacité redoutable, le charlatan politique ne savait que répéter sa technique habituelle : brasser du vent.

Quand il lui demande quelle « alternative à l'économie de marché » , la marionnette de Krivine et Sabado ne sait rien répondre.

Pays de l'Est = pas bien, pays de l'Ouest = pas bien.

C'est tout ce que le dirigeant du NPA sait répondre.

L'imbécile ne comprend même pas que « ouverture des livres de compte » est une mesure absurde dans le contexte actuel : tous les spécialistes savent ce qui se cachent derrière Clearstream et les paradis fiscaux.

Ce n'est pas cette ignorance qui empêche la révolution.

Ouvrir les livres de comptes ne changeraient rien à la situation politique.

Quand Trotsky préconise cette mesure défensive, le mouvement ouvrier allemand vient d'être écrasé, les paysans et ouvriers espagnols subissent une lourde défaite politique.

L' « ouverture des livres des comptes » est une mesure absurde quand l'abolition du capitalisme est à l'ordre du jour. Pour ouvrir les comptes d'une entreprise capitaliste, cela implique que les capitalistes aient encore des comptes à ouvrir. En Russie, les livres de comptes n'ont pas été ouverts en novembre 1917, les patrons étaient partis et les entreprises ont été accaparées par les ouvriers.
Ce sont les ouvriers de la nouvelle URSS - eux-mêmes - qui ont forcé les Bolchéviks à socialiser bien plus rapidement qu'ils ne l'avaient prévu.
Nous lirons les comptes APRÈS la révolution !

Quand le clown évoque le fait que ce serait la population elle-même qui déciderait, on pourrait lui rétorquer que l'accumulation de toutes les magouilles d'Assemblées Générales opérées par la LCR depuis 25 est suffisant pour discréditer définitivement toutes prétentions démocratiques de ces magouilleurs.
D'autant plus que la révocabilité qui était la règle clé de l'ancienne LCR dans la construction des coordinations est devenu un souvenir dont Besancenot ne prononce même plus le nom.

Quand Elkabbach pousse le bouchon au maximum en lui demandant ce qu'il ferait s'il était au pouvoir, tout ce qu'il sait répondre est l'interdiction des licenciements et …. l'augmentation des salaires....
Pas un mot sur l'investissement démocratique, pas un mot sur la fermeture définitive de TOUTES les banques – même la banque unique de Besancenot -, pas un mot sur les 300 euros mensuels qui seront confiés à chaque citoyen pour qu'il investisse lui-même.
N'importe quel réformiste de l'époque de Bernstein était dix fois plus sérieux que Besancenot, n'importe que socialiste planificateur des années 30 était plus sérieux que l'imbécile qui ne sait que répondre « augmenter les salaires », « ouverture des livres de comptes » et « interdiction des licenciements ».



La « vraie motion de censure » elle serait « dans la rue » dit le clown.
Quelle « motion de censure » ?
Des gens qui marchent ?
Des gens qui crient ?
Des gens qui chantent ?

Quand il aurait été possible de lancer un appel national à l'auto-organisation à tous les gens en colère, là où il aurait été possible d'appeler tous les gens à se grouper par 25 pour désigner leur délégué, le clown ne sait brasser que du vent.
Là où il aurait été possible d'appeler les cousins Africains à faire de même pour chasser les « troupes françaises hors d'Afrique », le clown chauvin n'a pas un mot pour les premières victimes de la crise : L'Afrique, Olivier Besancenot et Alain Montaufray-Mathieu s'en foutent comme de l'an 40.
La Quatrième Internationale a été accaparée par des chauvins formois qui mettent l'intérêt de l'égoïste occidental qui veut 2000 euros par mois avant les urgences des travailleurs exploités du Sud.

Besancenot n'a pas eu un seul mot pour la colère de nos cousins de Guadeloupe qui sont en lutte dans une grève générale reconductible.
Il aurait pu en faire un exemple pour les métropolitains.
Mais le chauvinisme du formois égoïste transpire de l'égoïsme de Besancenot.

Il aurait pu parler des 80 morts de Madagascar, de nos cousins qui luttent contre les manœuvres des larbins de l'impérialisme coréen et qui se font tuer par les larbins de la France : les morts de 1947 sont oubliés.

Il aurait pu parler de la révolution chinoise qui gronde et que nous attendons.

Mais Elkabbach a raison de rigoler : c'est un clown incompétent et dérisoire qu'il a invité.

Besancenot aurait pu expliquer à Elkabbach que la solution de la crise consiste à stopper l'exploitation des travailleurs chinois et des travailleurs africains. Il aurait pu lancer un appel à financer de véritables syndicats de travailleurs chinois. Il aurait pu expliquer que l'argent du casino mondial qui flanque la pagaille dans tous les marchés et finance les délires du facteur Krach-Boum, c'est l'agent de la plus-value extorquée aux travailleurs chinois et africains. Ce sont leurs salaires qui sont joués en Bourses.

Il aurait pu lancer un appel aux manifestants à protéger Michael Agbor, le syndicaliste camerounais, en lutte contre le gangster Bolloré et ses complices de la famille Fabbri, soutenir ce syndicaliste en lutte - l'an dernier - contre les esclavagistes de la SOCAPALM qui ne leur laissent que 50 euros par mois.

Mais Besancenot est un chauvin replié dans les frontières de son petit pays.

Il est bloqué dans sa petite poste, dans son « petit logement » dont il est le propriétaire, en train de montrer son beau poster de Che Guevara à ses amis.

Son NPA, c'est le parti de l'égoïste qui veut avoir 2000 euros par mois.

Elkabbach a raison : Besancenot n'est pas crédible.

En l'invitant, il a le même mobile que Laurent Joffrin en invitant Alain Badiou : montrer l'absence totale de sérieux de leurs propositions.

Quand Elkabbach ose même prononcer « révolution trahie », le titre d'un des principaux livres de Léon Trotsky, il y a une chose qu'il ne mesure pas : il a acquis, aujourd'hui, pour la première fois, une stature de vrai journaliste.

Pour poursuivre sur cette voie, il est maintenant nécessaire que Elkabbach poursuive dans cette voie et lise entièrement le livre : il sera encore plus percutant la prochaine fois pour pouvoir demander à Besancenot si son discours ne serait pas une simple défense de salariés privilégiés identiques à ceux que Trotsky dénonçait comme profiteurs en URSS.

Et, sur ce chemin, oser demander à Alliot-Marie où en est l'enquête concernant les crimes de l'Hôtel Ivoire – à Abidjan - et à quelle date elle pense être inculpée, demander à Morin où en l'enquête sur les crimes de Bolloré en Afrique et à quelle date il pense être inculpé pour complicité, poser à Kouchner les questions qu'il n'avait pas osé lui poser il y a exactement un an concernant les mercenaires au service de Déby l'exécuteur – questions dont je signale l'absence dans ma vidéo « cours rebelle de guitare ».

Et, ce stade, le nouveau Elkabbach pourra demander à Nicolas Sarkozy où en est l'enquête sur la prévarication et la corruption du président de la république par Vincent Bolloré et à quelle date il présume qu'il sera destitué et mis en examen.

Mais là, tout cela n'est peut-être que du rêve : le journalisme efficace et honnête de Jean-Pierre Elkabbach ne fonctionne sans doute que lorsqu'il s'agit de mettre en cause les intérêts des exploiteurs de la classe formoise, mais tombe en panne lorsqu'il s'agit des intérêts des exploiteurs de la classe des capitalistes ?

L'avenir le dira.

Heureusement, car, dans le cas contraire, on serait amené à s'interroger sur le fait de savoir si pour ce qui concerne l'occupation génocidaire de l'Afrique et la corruption du président, le « journaliste professionnel » Elkabbach pourrait courir le risque d'être, lui-même, inculpé pour complicité !

L'avenir – ici aussi - le dira !


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* c'est le lien... je n'ai RIEN pu réécouter : ce site est un foutoir. Si JP Elkabbach lit ce texte, qu'il tape Elkabbach + Besancenot sur le moteur de recherche de Europe 1, il verra le résultat...

Ce site est proche du labyrinthe. Il devrait s'inspirer de YouTube et donner aux bloggeurs un CODE (même système que pour les vidéo youtbe) pour permettre de réécouter les émissions, interviews etc... à partir de NOS PAGES. Nous n'aurions qu'à faire un copier coller..

On peut cajoler le personnel politique de la bourgeoisie et.... avoir un site professionnel et efficace : que l'argent des ventes d'armes de Jean-Luc Lagardère serve au moins à quelque chose d'utile... (Grâces soient rendues à Europe 1 qui nous a protégé de l'astrologie matinale et de la valise.... Il faudrait "juste" rappeler à Morandini et à Pierre Louis Basse que les humains sont UNE seule race. Et que les couleurs qu'ils croient voir soit l'effet de leur ignorance visuelle : personne n'est "noir" ni "jaune".)

Quant à Aznar (et à Fogiel) leurs casseroles racistes feront plus de bruit que celles des bourgeoises de Santiago.

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