mardi 2 décembre 2008

Recession, volatilite ou hold-up krach-boum : Nouvelle degenerescence du capitalisme.



Récession, volatilité ou hold-up krach-boum : Nouvelle dégénérescence du capitalisme.



par Yanick Toutain


2 décembre 2008









La semaine écoulée, le CAC a battu un record : 13,24 % de croissance.
Il faut traduire en croissance annuelle pour mesurer ce que cela signifie.
Multiplions 1,1324 par lui-même 52 fois. (1,1324=(100+13.24)/100)
Ce calcul équivaut à élever 1,13124 à la puissance 52.
On va obtenir 609,32.
Cela signifie qu'une pareille semaine, si elle se prolongeait sur une année entière, verrait les boursiers multiplier leur capital par 609,32.
Un million d'euros placés le premier janvier deviendraient 609,32 millions un an plus tard.




LA RÉCESSION ? OU ÇA ?



Les capitalistes viennent d'obtenir 360 milliards d'euros du gouvernement Sarkozy : le coup d'Etat constitutionnel du premier corrompu de France lui a permis de faire passer comme une lettre à la poste un "prêt spécial" de 360 milliards d'euros pour ses mandants boursiers.
Et que font-ils ?
Les banquiers serrent les cordons de la bourse : les PME s'écroulent, une par une. Le capitalisme de la sous-traitance a juste placé dans l'ombre les véritables victimes : les travailleurs des entreprises sous-traitantes.
Les intérimaires n'ont même plus à être licenciés, leur statut est devenu celui de l'otage propriatoire : son sacrifice était la saignée qui allait rendre la santé au système.
Mais aujourd'hui, banquiers, Arcelor et Sarkozy se foutent comme de l'an 40 de ce sacrifice : 13,24 pour cent de bénéfice en une semaine.






13,24 % de croissance en une semaine !!!



Ils rêvent ! Ils délirent ! Ils sablent le champagne ! Hosanna ! Tout va bien !
De quoi se plaignent les archaïques ? De quoi se plaignent les mauvais coucheurs se disent les banquiers ?
On amuse la galerie avec des taux farfelus : 7% l'an promet un assureur charlatan.
7% ! En une seule semaine boursière et l'assureur s'est remboursé ! Il suffit que l'assureur ait placé le capital du naïf contributeur la semaine dernière et, en une seule semaine, la croissance boursière lui a donné les 7 % pour le naïf, plus un bonus de 6,24 %




"VOLATILITÉ" OU FACTEUR KRACH BOUM



Les capitalistes ont un joli mot : les cours seraient "volatiles".
On peut se demander à quel endroit ces charlatans voient de la légèreté. Leur prétendue volatilité, ce ne sont que des secousses, des yo-yo, des allers-retours, des montées descentes des cours boursiers.
C'est le facteur krach boum qui permet de mesurer ces yo-yo.
Il mesure le facteur multiplicatif d'un capital qui aurait, alternativement, misé à la hausse et à la baisse.
Il lui suffit de se transformer en ours ou en taureau selon les jours.
De miser à la hausse quand le cours va monter et de miser à la baisse quand il va baisser.
On obtient une croissance hebdomadaire.
C'est en fait le mardi 25 novembre qu'un pic a pu être observé : un facteur krach boum égal à 1,239 !
Une croissance de 23.9 % en une semaine.
Élevons 1,239 à la puissance 52 : 69 159.
Si la suite de hausses et des baisses de la semaine précédente le 25 novembre se poursuivait pendant un an, un boursier krach boum multiplierait son capital par 69 159.
19 : -4,03%
20 : -3,48%
21 : -3,33%
24 : +10,09%
25 : +1,18%
Le mercredi 19 novembre : -4 %, le 20 -3,48 % , le 21 -3,33 %.
Le lundi 24 novembre : + 10,09 % et le 25 +1,18 %
Il suffit de multiplier 1,04 * 1,0348 * 1,0333 * 1,1009 * 1,0118
On obtient le facteur krach boum : 1,239.



LES TRUQUEURS MILLIARDAIRES



Mais comment les capitalistes, même milliardaires pourraient-ils avoir le pouvoir magique qui consisterait à deviner, chaque jour, s'il faut jouer à la hausse ou à la baisse ?
C'est pourtant simple, il suffit que les plus puissants d'entre eux se liguent pour peser eux même sur les marchés.
Il leur suffit de déclencher eux-mêmes les hausses et le baisses.

C'est ce à quoi nous assistons actuellement.

S'il existe, dans l'oligarchie, un projet d'écrasement des travailleurs formois occidentaux pour délocaliser massivement chez les travailleurs esclaves - même vers la Chine -, s'il existe effectivement, comme le devine Naomi Klein, un projet de fausse crise, pour justifier des licenciements massifs au nom de la récession, ce projet est complètement court-circuiter par un autre projet : celui des capitalistes vampires : pourquoi investir un milliard en Chine quand il suffit de jouer à krach boum pour multiplier son capital par 69 159 en un an ?


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