vendredi 28 novembre 2008

Le 24 novembre 2005, Sylvain Schiltz est mort. C'était il y a trois ans.


Il y a trois ans, un SDF est mort. Il est mort dans sa voiture. Plus de 250 humains meurent ainsi chaque année. Plus de 265 déjà en 2008.
L'indifférence est presque aussi grande que l'indifférence pour la mort des bébés africains. Ils sont trois millions à mourir chaque année.
Nous chantons Sylvain Schiltz comme nous chantons Patrice Lumumba, Thomas Sankara, Norbert Zongo.
Leurs meurtriers s'appellent classes exploiteuses, bourgeoisie, formoisie, innovoisie.
Comme nous devrons chanter Michael Agbor si les larbins de Vincent Bolloré exécutent leurs mencaces et l'assassinent.

Seule la révolution permanente mettra fin à ces crimes perpétuels.

Yanick Toutain Julie Amadis





SYLVAIN SCHILTZ


paroles musique Julie Amadis



Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Ca faisait bientôt un mois
Qu'il dormait dans son auto
Il n'a pas vraiment eu le choix
Expulsé de son studio
Décision préfectorale
Pour loyer impayé
Il a eu un procès
Jugement au tribunal



Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Ils sont venus chez Sylvain
C'était un beau matin
Les flics l'ont attrapé
Devant sa porte ils l'ont laissé
Il ne lui restait plus que sa bagnole
Pour dormir et son intimité
Il s'estimait privilégié
Lui ne dormait pas à même le sol

Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Je tournais les pages du journal Libération
Lorsque je suis tombée sur cette histoire
Cet hiver-là, on entendait tous les soirs
Que des gens étaient morts dans de telles conditions

Sylvain Schiltz est mort de froid
Le jeudi 24 novembre 2005
A la Grande-Résie à six heures moins cinq
Dans un monde où les proprios sont rois

Cette histoire n'a rien, absolument rien, d'imaginaire

Paroles, musique et chant : Julie Amadis (FAJEAE)
Refrain G C Em Em / couplet+sup rap C D Em Em
Arrangements, instruments MIDI, guitares, clip, (+scansion du sup rap), voix : Yanick Toutain (FAJEAE)
Le bruit de fond initial (avec la publicité bourrage de crâne pour le journal capitaliste "la tribune") est de la radio bruit de fond Europe N°1 propriété de l'héritier du marchand d'armes Jean-Luc Lagardère (ami de Sarkozy). Ce bruit, enregistré pendant les mises en place, a été laissé délibérément : pendant le massacre des pauvres, les affaires continuent ! (YT)

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